Sigma DP1, mes impressions.

Le Sigma DP1 ?
Oui, c’est vrai, c’est autre chose.
Je parlais récemment des Sigma SD9 et SD10, achetés à vil prix et surprenants de qualité.
Capucines capturées avec un “vieux” SD10…
Cela m’a convaincu de tester le compact DP1.
Le modèle courant est plus exactement le DP1x, à plus de 500 euros, ce que je trouve prohibitif pour un compact, même “pro”.
Aussi ai-je traqué l’occaze, la meilleure période étant le début des vacances…
Et j’ai trouvé un DP1s, avec pare-soleil et porte filtre pour … 170 Euros.
La facture, qui datait de 17 mois, parlait de plus de 500 euros !
Alors que donne ce DP ?
Et bien, les fuji S2 et S5 m’ont surpris, mais avec celui-ci, c’est encore autre chose.

San Juan de Los Terreros, fin de journée, DP1s. Pas mal, non ? Et encore, l’image est réduite !
Il y a suffisamment de tests sur internet sur cet appareil. Aussi, ne vais-je pas en refaire un.
Mais simplement un compte-rendu d’utilisateur.
Rappelons nous seulement qu’il est équipé d’un capteur à trois couches (comme une diapo Kodachrome !), totalement en opposition  avec ce que TOUTES les autres marques commercialisent (capteur CCD avec matrice de Bayer). Il produit directement des fichiers RAW, sans traitement, aux ressources insoupconnées.
Comme le disent les articles lui étant consacrés, l’appareil ressemble effectivement à un Praktica des années 80 (un B200 ou un MTL3 ? j’hésite encore).
Moche, quoi.
Vous passerez donc pour un touriste Ukrainien ou Lituanien. Ce n’est pas grave.
Sinon, à l’utilisation, la SEULE chose qui me manque vraiment, c’est un vrai viseur. Surtout sous le soleil d’Andalousie.
Sinon, pour le reste, ce qui est vrai est que :
- il est lent à écrire le fichier RAW (plusieurs secondes !),
- Le logiciel de traitement des fichiers RAW, édité par Sigma est gratuit et efficace,
- L’autofocus est anémique,
- Les résultats sont indescriptibles de relief (si, si),
- L’écran ne permet de juger si la photo est bonne, ou pas (comme tous les appareils, cependant),
- Je me demande encore comment protéger la lentille avec un filtre (pas de filetage) et le capuchon est pénible à enlever/remettre,
- La fonction vidéo est nulle (à 10 000 km de mon Canon G7),
- Les résultats sont indescriptibles, tellement ils sont supérieurs à ce que l’on a l’habitude de voir,
- Les fonctions sont classiques (Priorité Vitesse, ouverture, Programme, manuel),
- Je ne voit pas l’interêt de la mise au point “manuelle”, avec cette couronne style Contax télémétrique,
- L’absence de zoom (focale fixe grand angle) rend EVIDENT qu’il faut bouger pour faire le cadrage et non pas jouer avec la bague (un zoom ne modifie que le grossissement du sujet, pas le point de vue).
Ce qui est faux :
- il est inutilisable,
- L’utilisation d’un logiciel pour convertir les raws est pénible.
En résumé, c’est un  excellent outil. Comme tous les appareils (numériques ou pas) les résultats sont de plus en plus excellents avec le soleil. Et quand la lumière est bonne, je peux vous affirmer que cet appareil laisse tous les autres sur place. Même certains reflex !
Je ne sais pas si Sigma va parvenir à vendre assez de SD1 pour survivre. Ce dernier reflex est en effet extrêmement cher et la pression des autres marques avec leurs capteurs CCD est très forte.
Mais la firme Japonaise le méritent, tellement les résultats de ce capteur sont largement meilleurs que ce que l’on voit habituellement.
Certes, ce boitier va sûrement produire des images terribles, mais il faut avouer que 7000 euros (oui, oui, Euros, pas Francs !!!) pour un capteur APS-C (23,5 x 15,7 mm), fut-il un Foveon Cmos tricouche, de 3 x 15,4 Mpxl, cela donne à réfléchir au moment de taper votre code de carte bleue…
Cela dit, ce ne serait pas la première fois que ce n’est pas le meilleur qui gagne la course….

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