“Passed”, ou la grande histoire d’une petite étiquette…
Il y a longtemps déjà, alors que je commençais à “tâter” de la photo, un petit ovale autocollant intriguait et était à l’origine de quelques légendes.
C’était l’étiquette dorée “Passède” (c’est ainsi qu’un Français disait, en 1978). Elle était collée sur les appareils photographiques Japonais. Mais que signifiait-elle donc ? On disait que cela attestait que l’appareil avait été testé, qu’il ne fallait pas acheter un appareil sans cette étiquette (alors que le “grey market” n’existait pas encore), qu’il était bien passé entre les mains de “Brandt Frères” (importateur historique de Nikon), que l’appareil n’avait pas été acheté en Andorre et que les droits de douane avaient donc bien été réglés, etc, etc. D’ailleurs, au sujet de la douane, certains de ces agents auraient perçu des droits si l’étiquette était absente et que le propriétaire n’avait pas sa facture sur lui, légende aussi ??
Quant à Andorre, cette principauté a vécu ses plus belles années à ces moments là, ainsi que les BMW de la “volante” !!! Les anciens comprendront ! J’ai d’ailleurs acheté mon horrible 75-260mm Tokina pour mon AE-1 là-bas… Et payé la TVA au poste de douane !
Revenons à “Passed” : La réalité était légèrement différente. Remontons encore plus loin : Aprés la seconde guerre mondiale.
Le Japon, vaincu, se relève doucement, mais finalement très vite (!!) et se prépare à devenir une puissance mondiale qui inondera ensuite la planète de ses produits, chaines Hifi, appareils photo, voitures, cameras, magnétoscopes, etc.
C’est drôle, aujourd’hui nous avons remplacé cette expression par “quincaillerie Chinoise” ! Ce qui donne à réfléchir.
Bref. Ce pays en eut assez et a donc voulu mettre fin à cette réputation de fabricant au rabais. Pour cela, en 1954, un consortium est formé : le Japan Camera Inspection Institute (JCII) qui devint ensuite, en 1969, le “Japan Camera Industry Institute”.
Son rôle : faire appliquer de stricts contrôles de qualité, à tous les stades de fabrication, pour tous les fabricants du secteur photographique, et contrôler tous les articles exportés, pour les valoriser. Le Japon est, rappelons-le, précurseur en terme de qualité. Puis, était collé cet ovale doré…
Nous sommes loin du concept de DOA (Dead On Arrival), “Mort à l’arrivée”, en vigueur aujourd’hui dans beaucoup de domaines. (Vous savez, vous déballez votre lecteur Blu-ray et il ne fonctionne pas, en sortant de sa boite ! Et vous le rapportez chez Darty, pour échange. Et ils remplissent un document de DOA, avant de mettre le lecteur neuf …. à la benne. Directement. Histoire vraie !).
Ces étiquettes dorées ovales ont effectivement contribué à la reconnaissance de la valeur des produits Nippons. Ensuite, dans les années 80, ces produits étant devenus des références mondiales, largement copiées d’ailleurs, l’autocollant n’avait plus de valeur ajoutée, et il disparut, sans le dire ..
Puis, plus tard, le Japon fit fabriquer sa production à Singapour, puis à Honk-Hong, et maintenant, en… Chine ! Re-bref.
Aujourd’hui, il parait que les collectionneurs aiment, voir ces étiquettes sur les appareils qu’ils achètent. Remarquez, si elles étaient enlevées, leurs traces seraient alors très visibles (surtout sur les boîtiers noirs). Et certains vendeurs en proposent même, neuves, sur leur papier support !!!
Et voilà l’histoire oubliée de ces petites étiquettes…
See You.
C’était l’étiquette dorée “Passède” (c’est ainsi qu’un Français disait, en 1978). Elle était collée sur les appareils photographiques Japonais. Mais que signifiait-elle donc ? On disait que cela attestait que l’appareil avait été testé, qu’il ne fallait pas acheter un appareil sans cette étiquette (alors que le “grey market” n’existait pas encore), qu’il était bien passé entre les mains de “Brandt Frères” (importateur historique de Nikon), que l’appareil n’avait pas été acheté en Andorre et que les droits de douane avaient donc bien été réglés, etc, etc. D’ailleurs, au sujet de la douane, certains de ces agents auraient perçu des droits si l’étiquette était absente et que le propriétaire n’avait pas sa facture sur lui, légende aussi ??
Quant à Andorre, cette principauté a vécu ses plus belles années à ces moments là, ainsi que les BMW de la “volante” !!! Les anciens comprendront ! J’ai d’ailleurs acheté mon horrible 75-260mm Tokina pour mon AE-1 là-bas… Et payé la TVA au poste de douane !
Revenons à “Passed” : La réalité était légèrement différente. Remontons encore plus loin : Aprés la seconde guerre mondiale.
Le Japon, vaincu, se relève doucement, mais finalement très vite (!!) et se prépare à devenir une puissance mondiale qui inondera ensuite la planète de ses produits, chaines Hifi, appareils photo, voitures, cameras, magnétoscopes, etc.
Étiquette sur mon Canon AE-1 (pas celui que j’ai acheté à 16 ans, mais un autre, venant des USA)
Mais avant les années 50, même si Nikon (et d’autres) produisent déjà d’excellents appareils, ce pays produit aussi des articles d’une qualité totalement déplorable. “c’est de la quincaillerie jap’ ” pouvait-on entendre…C’est drôle, aujourd’hui nous avons remplacé cette expression par “quincaillerie Chinoise” ! Ce qui donne à réfléchir.
Bref. Ce pays en eut assez et a donc voulu mettre fin à cette réputation de fabricant au rabais. Pour cela, en 1954, un consortium est formé : le Japan Camera Inspection Institute (JCII) qui devint ensuite, en 1969, le “Japan Camera Industry Institute”.
Son rôle : faire appliquer de stricts contrôles de qualité, à tous les stades de fabrication, pour tous les fabricants du secteur photographique, et contrôler tous les articles exportés, pour les valoriser. Le Japon est, rappelons-le, précurseur en terme de qualité. Puis, était collé cet ovale doré…
Nous sommes loin du concept de DOA (Dead On Arrival), “Mort à l’arrivée”, en vigueur aujourd’hui dans beaucoup de domaines. (Vous savez, vous déballez votre lecteur Blu-ray et il ne fonctionne pas, en sortant de sa boite ! Et vous le rapportez chez Darty, pour échange. Et ils remplissent un document de DOA, avant de mettre le lecteur neuf …. à la benne. Directement. Histoire vraie !).
Ces étiquettes dorées ovales ont effectivement contribué à la reconnaissance de la valeur des produits Nippons. Ensuite, dans les années 80, ces produits étant devenus des références mondiales, largement copiées d’ailleurs, l’autocollant n’avait plus de valeur ajoutée, et il disparut, sans le dire ..
Puis, plus tard, le Japon fit fabriquer sa production à Singapour, puis à Honk-Hong, et maintenant, en… Chine ! Re-bref.
Aujourd’hui, il parait que les collectionneurs aiment, voir ces étiquettes sur les appareils qu’ils achètent. Remarquez, si elles étaient enlevées, leurs traces seraient alors très visibles (surtout sur les boîtiers noirs). Et certains vendeurs en proposent même, neuves, sur leur papier support !!!
Et voilà l’histoire oubliée de ces petites étiquettes…
See You.
Thx pour l'anecdote. J'en ai sur tous mes boîtiers/objectifs argentiques : Nikon FE2, Nikon FA, et Nikkormat
RépondreSupprimerpazz
Merci pour l'historique. Le fait d'avoir cru que c'était une "attestation de douane" (dont le numéro figurait également sur un petit carton vert joint dans la boite je crois) qui permettait de justifier le paiement de la taxe a certainement dû contribuer à faire très attention et à bien entretenir cette étiquette. Ayant eu un Canon puis un Nikon, je n'avais pas fait attention que cela ne concernait que le matériel japonnais.
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