Voici la suite de la passionnante aventure du Kodachrome :
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Ces deux variantes remplacèrent immédiatement toutes les versions précédentes, le gain en sensibilité étant de 2 diaphragmes 1/2 !Le Kodachrome II affichait une sensibilité de 25 ISO en lumière du jour et de 40 ISO en version lumière artificielle type A, alors que leKodachrome X, qui n’exista qu’en version daylight, était un 64 ISO. Les formats ciné (16mm, 8mm et dès 1965 le Super-8) ne sortirent qu’en Kodachrome II, leKodachrome X étant l’apanage du 35mm et aussi du format 126 (dès 1963) et 110(dès 1972).
13 ans plus tard, en 1974, nouveau chambardement avec l’apparition du procédéK-14, qui provoqua l’abandon simultané de tous les films du procédé K-12. Les processus de développement K-12 et K-14 étant totalement incompatibles, quelques laboratoires gardèrent encore quelques années une chaîne de traitement K-12, mais rapidement seul le laboratoire de Rochester fut encore à même de traiter les filmsK-12.
Le Kodachrome K-14 sortit en 4 variantes: les Kodachrome 25, 64 et 200 (ce qui correspond également leur sensibilité ISO) qui sont des films lumière du jour, et leKodachrome 40 uniquement lumière artificielle de type A, plus particulièrement destiné au cinéma: 35mm, 16mm, Super-8, 8mm, et aussi le Sound Movie FilmSuper-8, avec sa piste magnétique d’enregistrement sonore. Le Kodachrome 64 sortit également en format 120, de 1986 à 1996.
L’utilisation de films inversibles (diapos) déclina dès le milieu des années 80, ce qui, combiné avec la concurrence du film Velvia de Fuji causa une baisse significative des ventes de Kodachrome. Certains formats disparurent: le 110 en 1987, suivi par le 8mm ciné en 1992, puis le format 126 en 1993.
Ensuite, ce fût le tour du Super-8 sonore en 1998, le Super-8 tout court en 2005, ce qui provoqua un tollé parmi les amateurs de ce format qui a longtemps été, avec le 16mm mais à un coût bien plus abordable, l’antichambre du “vrai” cinéma, avec toutes ses contraintes similaires à celles du film hollywoodien: balance des couleurs, développement différé, etc..
En réponse,Kodak produisit le film Super-8 Ektachrome 64T, qui peut être développé simplement dans le procédé E-6.
Enfin, le 22 juin 2009 Kodak annonça la fin de la production du Kodachrome. A cause de la baisse du volume des ventes, dès 1990 de nombreux laboratoires de traitement du Kodachrome fermèrent, aussi bien ceux propriété de Kodak que des laboratoires indépendants. En 2005 il ne restait plus que le labo Kodak de Renens, près de Lausanne, en Suisse, et celui de Dwayne’s Photo au Kansas pour développer l’ensemble des films Kodachrome exposés dans le monde !!
La fermeture planifiée du labo de Renens fit même l’objet d’une plainte auprès du Parlement Européen, sous la raison que cette fermeture affecterait grandement les photographes européens, tout le K-14 d’Europe étant développé à Renens. Rien n’y fit: Renens ferma à son tour, les films n’y faisant plus dès lors que transiter pour être envoyés chez Dwayne’s aux USA.
Enfin, la date de péremption du dernier lot de Kodachrome produit (émulsion 1563, exp. Novembre 2010) étant atteinte, Dwayne’s annonça l’arrêt du développement K-14 à fin décembre 2010, ce qui fut fait.
Le dernier film à être traité fut un film exposé par Dwayne Steinle, le propriétaire du labo.
Mais que devinrent nos musiciens inventifs ? Mannes retourna à sa carrière de pianiste et compositeur, devint président du Mannes College of Music, et décéda le 11 août 1964. Leopold Godowsky épousa Frances Gershwin, chanteuse d’opéra et soeur du compositeur George Gershwin et retourna jouer comme violoniste avec le San Francisco Symphony Orchestra. Il décéda le 18 février 1983.
Mannes et Godowsky furent intronisés en 2005 au National Inventors Hall of Fame,le Panthéon des inventeurs américains.
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