Frescaty BA-128. SAISON 4 FINAL
"This is the End, My Friend(s)"
12 mois seront passés dans quelques jours.
Nous, ceux de la "2", sommes libérables.
Il faut donc faire le "circuit départ", c'est à dire faire le tour des services dans lesquels j'aurais pu laisser quelque chose à faire ou à payer.
J'ai eu la même chose à faire il y a 4 ans dans une grande entreprise, lors de mon départ dans le cadre d'un plan social.
Les tous derniers jours passés à Metz l'ont été sous la neige. Un bon hiver.
Les images ci-dessous en témoignent. Elles témoignent aussi de la bonne humeur visible sur ces jeunes bouilles.
Même si je n'ai pas vraiment de souvenirs des mauvais moments, il est évident que nous étions heureux d'en avoir fini.
Alors pourquoi raconter cette histoire ?
Je crois que cela est dû à plusieurs facteurs.
D'abord parce que j'ai constaté qu'il y a peu de blogs consacrés à la vie des appelés au temps du service National.
Ensuite, l'age, qui fait que l'on a des choses à raconter. Je ne dirais pas la nostalgie, mais, il y a un peu de ça. Après tout, nous étions jeunes, en pleine forme, et nous avions, comme l'on dit, "la vie devant nous". Nous l'avions vraiment.
Pas de certitude sur notre avenir, mais l'envie de trouver un emploi rapidement. Pour ma part, je voulais être photographe, bien sûr !
En 1984, trouver un emploi était encore chose faisable assez rapidement.
Et l'envie d'écrire aussi. Ce blog est fait pour cela.
Le certificat que l'armée de l'air m'a remis en partant m'a aidé. Je l'ai envoyé, avec une lettre de motivation, comme candidature spontanée dans plusieurs laboratoires et studios parisiens. Ce certificat a fait son effet chez Central Color. Il était orné en filigrane d'un dessin de Mirage en fond de page...
Ce gros labo pro (depuis fusionné avec Dupon, en tant que "Central-Dupon") était dirigé, d'une main de fer, par Mme Françoise Gallois. Cette dame était la femme du Général Pierre-Marie Gallois.
Lui-même, intégre la RAF durant la seconde guerre mondiale, il œuvre ensuite pour la mise en place de la dissuasion nucléaire Française. Il quitte l'armée en 1957 en tant que Général de Brigade pour être un temps directeur commercial de l'entreprise Marcel Dassault (fabricant les chasseurs Mirages bien sûr). Homme de conviction et d'influence, il eut ensuite une carrière politique. Il est mort en 2010. C'est peut-être (surement même) pour cette raison que sa femme m'a reçu dans son grand bureau aux murs de bois et m'a donné mon premier emploi en tant que "Tireur Filtreur" ! J'ai raconté cette histoire ICI. Je me souviens qu'en quittant le labo de la rue Pergolèse, j'étais passé par la FNAC Wagram pour m'acheter un bouquin sur le tirage couleur, que je n'avais pas pratiqué à l'armée !
J'ai appris le tirage dans un "Que Sais-je" en un week-end !
C'était en milieu de semaine, j'ai passé le week-end à lire le "Que sais-je ?" sur le tirage, et lundi, j'étais dans mon box ! En quelques sortes, mon année de service national m'a ouvert la porte coulissante de ce box....
Ensuite j'ai tiré des bords en naviguant dans différentes eaux (pour un aviateur....), pour revenir à la photo en 2015.
Le tout dernier jour sur la base était occupé à libérer notre chambre, et à rendre notre Paco au fourrier.
Arrivé devant lui, il me manquait un calot sur les deux fournis en février 83.
Yann s'est débrouillé pour m'en retrouver un en quelques minutes. Ça sert aussi à ça, les potes, à être solidaire jusqu'à la dernière minute ! Le paquetage était complet.
J'ai réussi à conserver un Spencer, qui m'est trop petit aujourd'hui, mais qui va très bien à mon fils ;-)
Ensuite, j'ai pris pour une dernière fois le train de permissionnaires, sans quille, mais surement avec un grand sourire ...
--------------------------------------------------------------------------------------------
J'espère que cette histoire n'a pas été trop longue et qu'elle vous a plu.
Maintenant, mon souhait serait peut-être de faire une petite virée à dans le fort abandonné de Plappeville et sur la 128, en particulier au CEP.
Si vous avez questions, commentaires et complèments d'information, n'hésitez pas à me contacter !
A bientôt pour d'autres histoires .
12 mois seront passés dans quelques jours.
Nous, ceux de la "2", sommes libérables.
Il faut donc faire le "circuit départ", c'est à dire faire le tour des services dans lesquels j'aurais pu laisser quelque chose à faire ou à payer.
J'ai eu la même chose à faire il y a 4 ans dans une grande entreprise, lors de mon départ dans le cadre d'un plan social.
Les tous derniers jours passés à Metz l'ont été sous la neige. Un bon hiver.
Les images ci-dessous en témoignent. Elles témoignent aussi de la bonne humeur visible sur ces jeunes bouilles.
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Même si je n'ai pas vraiment de souvenirs des mauvais moments, il est évident que nous étions heureux d'en avoir fini.
Alors pourquoi raconter cette histoire ?
Je crois que cela est dû à plusieurs facteurs.
D'abord parce que j'ai constaté qu'il y a peu de blogs consacrés à la vie des appelés au temps du service National.
Ensuite, l'age, qui fait que l'on a des choses à raconter. Je ne dirais pas la nostalgie, mais, il y a un peu de ça. Après tout, nous étions jeunes, en pleine forme, et nous avions, comme l'on dit, "la vie devant nous". Nous l'avions vraiment.
Pas de certitude sur notre avenir, mais l'envie de trouver un emploi rapidement. Pour ma part, je voulais être photographe, bien sûr !
En 1984, trouver un emploi était encore chose faisable assez rapidement.
Et l'envie d'écrire aussi. Ce blog est fait pour cela.
Le certificat que l'armée de l'air m'a remis en partant m'a aidé. Je l'ai envoyé, avec une lettre de motivation, comme candidature spontanée dans plusieurs laboratoires et studios parisiens. Ce certificat a fait son effet chez Central Color. Il était orné en filigrane d'un dessin de Mirage en fond de page...
Ce gros labo pro (depuis fusionné avec Dupon, en tant que "Central-Dupon") était dirigé, d'une main de fer, par Mme Françoise Gallois. Cette dame était la femme du Général Pierre-Marie Gallois.
Lui-même, intégre la RAF durant la seconde guerre mondiale, il œuvre ensuite pour la mise en place de la dissuasion nucléaire Française. Il quitte l'armée en 1957 en tant que Général de Brigade pour être un temps directeur commercial de l'entreprise Marcel Dassault (fabricant les chasseurs Mirages bien sûr). Homme de conviction et d'influence, il eut ensuite une carrière politique. Il est mort en 2010. C'est peut-être (surement même) pour cette raison que sa femme m'a reçu dans son grand bureau aux murs de bois et m'a donné mon premier emploi en tant que "Tireur Filtreur" ! J'ai raconté cette histoire ICI. Je me souviens qu'en quittant le labo de la rue Pergolèse, j'étais passé par la FNAC Wagram pour m'acheter un bouquin sur le tirage couleur, que je n'avais pas pratiqué à l'armée !
C'était en milieu de semaine, j'ai passé le week-end à lire le "Que sais-je ?" sur le tirage, et lundi, j'étais dans mon box ! En quelques sortes, mon année de service national m'a ouvert la porte coulissante de ce box....
Ensuite j'ai tiré des bords en naviguant dans différentes eaux (pour un aviateur....), pour revenir à la photo en 2015.
Le tout dernier jour sur la base était occupé à libérer notre chambre, et à rendre notre Paco au fourrier.
Arrivé devant lui, il me manquait un calot sur les deux fournis en février 83.
Yann s'est débrouillé pour m'en retrouver un en quelques minutes. Ça sert aussi à ça, les potes, à être solidaire jusqu'à la dernière minute ! Le paquetage était complet.
J'ai réussi à conserver un Spencer, qui m'est trop petit aujourd'hui, mais qui va très bien à mon fils ;-)
Ensuite, j'ai pris pour une dernière fois le train de permissionnaires, sans quille, mais surement avec un grand sourire ...
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J'espère que cette histoire n'a pas été trop longue et qu'elle vous a plu.
Maintenant, mon souhait serait peut-être de faire une petite virée à dans le fort abandonné de Plappeville et sur la 128, en particulier au CEP.
Si vous avez questions, commentaires et complèments d'information, n'hésitez pas à me contacter !
A bientôt pour d'autres histoires .
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