Suite de mes Aventures chez "Central-Color"
Aprés reflexion, je pense qu'il
faudrait détailler un peu plus le processus de tirage couleur.
Retournons donc dans mon box.
Le tireur a donc sous son bras
plusieurs pochettes de travaux telles que décrites dans le post précédent.
Il faut noter que sur la demande de
travaux, figurait deux types de tirages :
- plein film
- plein papier.
Explications :
Le format des films
ne sont pas homothétiques (proportionnel) aux formats des papiers (24x30, 30x40, etc, etc).
"Plein film" signifie donc que le tirage vise à ne pas couper la
moindre partie de l'image. Mais cela conduit, pour un 24x36, à une image dont
le format final sera 20X30 sur une feuille en 24x30.
"Plein papier"
conduira à une image mesurant 24x30, mais dont une partie sera sacrifiée par
rapport au film.
Notons que la plupart des tirages étaient demandés "plein
film", le travail du photographe étant aussi de cadrer correctement dés le
départ (d'où ma reticense actuelle à recadrer à tout va, peut-être).
La tenue "réglementaire"
est une blouse blanche et une paire de gants de coton de la même couleur.
Ces gants sont trés utiles lors de
la manipulation des films et des tirages.
Arrivé dans le box, on retire de la
première pochette le ou les films fournis. S'il s'agit d'une diapositive,
cell-ci a été débarassée de son cache lors de la préparation.
La lumière blanche (trés atténuée) est
allumée.
Le passe-vue est retiré de la tête
du Durst et est ouvert. Pour être le plus clair possible, le passe-vue est constitué
de deux cadres montés sur charnières, garnis d'un verre chacun. Le film est
pris entre ces deux lames de verre, lors de la fermeture du passe-vue, un peu à
la manière d'un gaufrier (!).
Le film est donc positionné au milieu
de ce passe-vue, aprés avoir passé un coup de chiffon anti-statique sur le
verre, et essuyé le film entre deux doigts gantés (autre utilisation de ces
gants). Des lames coulissantes, permettent de délimiter la surface du négatif et éviter toute fuite de lumière latérale.
Le margeur est posé sur le plateau.
Cet élément sert à caler le papier, en le maintenant plan, et à délimiter la
zone impressionnée par la lumière.
La lumière est éteinte. Il fait
noir. Totalement.
La porte est à chicanes et elle donne sur un couloir non
éclairé. Car le papier couleur ne supporte pas la moindre lumière…
Ektachrome du temple d'Abou-Simbel, lors d'un voyage en 1985.
Cette diapositive a été tirée sur du Cibachrome...
L'agrandisseur est allumé, projetant
l'image sur le margeur. Celui-ci est constitué de deux sortes d'équerres. Celle
délimitant le haut et la gauche de la feuille est calée au coin gauche haut de
l'image. Pour délimiter la zone de tirage, l'autre équerre, constituée de deux
parties indépendantes, est amenée aux bordures basse et droite de l'image.
Le point est ensuite effectué, à
l'aide la petite molette située à droite. Elle fait avancer/reculer l'objectif.
Cette opération est bien sûr réalisée "à l'oeil".
Cette opération faite, le diaphragme
de l'objectif est fermé à la valeur voulue. Si je me souviens bien, f/8 ou
f/11.
Pour effectuer une bande test, nul
besoin de régler le margeur. Le tireur découpe au massicot, dans le noir total, des bandes dans une
feuille de 24x30, garde une bande et range les autres dans une boîte.
Je viens de me souvenir que la règle
était, lorsque l'on avait besoin de voir un ou une collègue, de frapper à la
porte du box et d'attendre la réponse.
Si c'était "au noir ! ", il
fallait attendre !
Des bandes tests sont faites pour les toutes les pochettes, en positionnant les filtres à leurs
valeurs "considérées comme étant celles de base" et avec un temps
d'exposition estimé comme le bon, tout cela estimé à l'oeil, exclusivement.
Une fois toutes les bandes exposées,
le tireur, une boite contenant les bandes, se rend au
"développement".
Dans le couloir, correspondant à chaque boxes, il y avait un système qui ressemblait à des boites aux lettres, qui permettait de glisser les boites contenant des tirages à développer. La personne s'occupant des machines de développement passait "relever les boites" régulièrement. Cela signifie que le tireur pouvait rester une grande partie de la journée de la journée, enchaînant les tirages. Avec des passage à la "table" de temps à autres.
Je n'ai pas connu cette époque chez Central, me rendant moi-même à la machine de développement.
Cette machine, se présentait comme une succession de rouleaux et de bandes, entre-lesquelles, les feuilles exposées passaient de bains en bain. "Au noir", bien sûr. Il fallait entrer dans une petite pièce (1m x 2 m peut-être), dans le noir total, ouvrir sa boite contenant les bandes test, et les poser sur un tapis roulant qui entrainaient les feuilles dans la machine. Il y avait un sens (que j'ai oublié), pour poser les feuilles (coté émulsion dessus ??). Ensuite, il convenait de ressortir et d'attendre que les feuilles, séchées, sortent dans le bac en bout de chaine.
Ensuite, il fallait retourner à la table, pour analyser le résultat.
Dans le couloir, correspondant à chaque boxes, il y avait un système qui ressemblait à des boites aux lettres, qui permettait de glisser les boites contenant des tirages à développer. La personne s'occupant des machines de développement passait "relever les boites" régulièrement. Cela signifie que le tireur pouvait rester une grande partie de la journée de la journée, enchaînant les tirages. Avec des passage à la "table" de temps à autres.
Je n'ai pas connu cette époque chez Central, me rendant moi-même à la machine de développement.
Cette machine, se présentait comme une succession de rouleaux et de bandes, entre-lesquelles, les feuilles exposées passaient de bains en bain. "Au noir", bien sûr. Il fallait entrer dans une petite pièce (1m x 2 m peut-être), dans le noir total, ouvrir sa boite contenant les bandes test, et les poser sur un tapis roulant qui entrainaient les feuilles dans la machine. Il y avait un sens (que j'ai oublié), pour poser les feuilles (coté émulsion dessus ??). Ensuite, il convenait de ressortir et d'attendre que les feuilles, séchées, sortent dans le bac en bout de chaine.
Ensuite, il fallait retourner à la table, pour analyser le résultat.
La table était le poste de travail
"au jour" de chaque tireur. C'est là que les pochettes étaient
consultées, les cache diapos retirés, et les bandes test analysées.
A ce sujet, nous utilisions un jeu de
filtres Kodak, qui permettaient de déterminer la dominante avec grande
précision. Ces filtres se vendaient (et se vendent encore, en fait), sous le
nom "Kodak Color Print Viewing Kit". Cela se présente sous forme de 6 cartes, perforées de 3 fenêtres chacunes. Ces fenêtres sont garnies de filtres Wratten Kodak Rouge, Vert, Bleu et Jaune, Magenta, Cyan, de tonalités 10, 20 et 40 points.
Mais je crois que je vais continuer dans un autre post....
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