Petits conseils sur les marques des 80's
Quelles sont les marques 80's et les modèles, interessants de nos jours ? :
Une marque disparue, Miranda, a produit de très bons appareils, jusqu'au REII et DX3, qui sont à éviter. Les Sensorex et Sensomat, plus fiables, datent des environs de 1971. Ce sont des semi-automatiques, ils mesurent la lumière, à pleine ouverture. Il faut aligner une aiguille sur un repère. Les optiques étaient réputées. L'entreprise a cessé assez brusquement la production d'appareils photographiques à la fin de 1978, sans trop que l'on sache pourquoi.
Une autre marque mérite toute notre attention en 2020, c'est "Revue". Cette marque est en fait la marque du distributeur "Foto-Quelle", branche photo de "Quelle", grosse boite Allemande de vente par correspondance (La Redoute Allemande).
Les appareils portant ce nom venaient de tous horizons, avec une grande proportion de l'Europe Centrale. La dessous se cache du Regula (Allemagne), Chinon, Konica, Mamiya (si, si le C33 !!!) Zenit (encore !), Zorki, etc, etc. Des centaines de modèles qui n'ont pas la côte, mais un Revue C33 ou un Revue Press, cela reste du Mamiya !
En 1980, cela aurait été un peu la honte de se trimballer avec un "Revue" autour du cou, "like a Bosch" ! Mais aujourd'hui, tout a changé...
Je vous conseille aussi Cosina. Alors, Cosina, c'est un peu comme Revue. Les amateurs passionnés de 1980 ignoraient avec dédain, cette marque d'un "petit fabricant sans avenir" aux appareils pas sérieux (par rapport à Canon et Nikon).
Mouais, sauf que ce petit fabricant a, un beau jour, racheté (simplement) le nom "Voigtlander" et a lancé son télémétrique BESSA, construit sur une base de ... CT-1 de 1980 ! Et oui. fin du conte.
Même l'Epson R-D1 (qui est proposé à plus de 1000 € sur Ebay, par exemple) a les mêmes gênes !!!
Sans oublier qu'avant cela, Cosina a fabriqué le Nikon FM10, le Canon T60, l'Olympus OM2000, le Carena, le Topcon RM300, le Rony, l'Edixa CX5 et bien d'autres ! Comme quoi, l'habit ne faisait pas le moine. Donc, aujourd'hui, un CS-1n 2 ou 3 ou un CT1, CT1A, CT2, 3 ou 4, tous des environs de 1980 sont d'excellents choix ! Ceux-là ont adopté la monture K, que Pentax a tenté désespérement d'imposer en tant que LA monture standard. Pentax a échoué, mais le parc d'optiques est tout de même conséquent dans cette monture.
Les annonces que vous rencontrerez sont souvent dotées d'un ou même plusieurs mauvais zooms. Et oui, les zooms des années 80 sont rarement recommandables . Attention aux photos sur Flickr ou Facebook, en 5 x 7 cm, qui paraissent toujours belles ... (Sans parler de la partie "photo" du site Lomography...).
Peu importe, un CT2 avec un 50 mm à 60€ est déjà une excellente base pour commencer. Pour celui-ci, c'est donc un automatique à priorité diaphragme (vous choisissez l'ouverture, lui en déduit la vitesse à utiliser). L'obturateur mécanique ne peut pas fonctionner sans pile.
Pour cela, il faut un CT1, qui était semi-automatique (à vous de faire s'allumer la bonne LED dans le viseur en agissant sur Vitesse/ouverture).
Avant le CS1, les Cosina étaient dotés de la monture dite "42 à vis", comme beaucoup d'autres marques telles que Pentax, Zenit. Là aussi le parc d'optique est énorme. Notez que la monture à vis est moins confortable à manipuler en cas de changement d'optique. Ce n'est pas pour rien que tous les fabricants sont progressivement passés à une baionnette, qu'elle soit propriétaire (Nikon, Canon & Consorts) ou assez universelle finalement, comme la "K". Mais en 2020, les sacs photo contiennent rarement toute une panoplie d'optiques.
Citons aussi Chinon.
Cette marque au nom d'un chateau de la Loire a été le leader de la caméra Super 8 !! La marque proposait des reflex 24x36, distribués chez Camara et à la FNAC. Dans les autres points de vente, les appareils étaient vendus sous d'autres marques. Par exemple le CM4S sous l'Agfa Selectronic. On les trouve aussi sous les marques Prinzflex, Photo-Quelle (énormément de références), Porst, Ifbaflex. Il y a beaucoup de modèles, principalement semi-automatiques, à coincidence d'aiguille ou à LED. Les premiers utilisaient la monture M42 à vis, les suivants la monture K (à partir du CM4). Chinon est donc un très bon choix, pour un "petit" appareil. Qu'il soit M42 ou K, le choix d'optique sera infini, ou presque. Comme toujours, les zooms qui sont souvent avec le boitier ne valent pas tripette (!) ...
Autrement, dans les marques plus "en vue", parlons de Canon. Cette marque a commencé à produire des reflex avec le Canonflex, sur base d'un télémétrique (Le 7). Puis les cellules ont été intégrées, pouvant proposer un mode semi-auto.
A partir du FT, les Canon sont très recommandables. Avant, ils n'ont pas de cellule TTL, et sont donc de purs manuels (Cellule "à coté"). Tous les modèles ont un obturateur mécanique fonctionnant (éventuellement) sans pile, celle-ci ne servant "qu'à la cellule". A partir de l'AE-1, le coeur de l'obturateur cesse de battre une fois la pile morte... Mais il existe une dizaine de modèles parfaits (FT-b, FX, FP, etc) pour faire de belles images, même dans un pays ou vous ne trouverez pas de pile. Il faudra juste apprendre la règle de f:/16 !
Chez le concurrent jaune & noir, on trouve des équivalences très proches, quoique plus chères. Les Nikkormat FT, FT2, FT3 par exemple. Tous semi-automatiques avec coincidence d'aiguille. Obturateur métallique ET mécanique. Ensuite, les FM (Semi-auto), FE (automatique). Et plus tard, leurs deuxièmes versions respectives. Là, les prix sont plus élevés... Je passe sur les F, F2, F3, F4, véritablement dans la catégorie pro, avec les tarifs qui vont de paire. Le Canon F1 est dans le même club, tout en ayant pas eu autant de descendance.
Nous verrons d'autres marques dans un autre numéro...
Nous avons vu la période 75-85 environ. Ensuite, l'électronique va tout pénétrer et cela n'ira, ni en faveur de la facilité d'emploi, ni dans celle de la fiabilité. Les cartes mémoires des Dynax étaient une véritable prise de tête inutile. Ce n'est quand même pas dur de savoir que des photos de sport doivent privilégier des hautes vitesses et que le portrait préfère les grandes ouvertures et les petits télés, non ? Alors pourquoi les fabricants pourtant historiques, se sont engouffrés la dedans ?
Et bien, c'est simple. 76-80 a été la période durant laquelle les amateurs purent enfin s'acheter un reflex performant. Ceci en partie grâce à l'AE1 qui a abaissé le prix des appareils pour amateur. Alors, en 85-89, tout le monde s'était équipé. Il a donc fallut inventer un truc pour renouveller tout ce parc de vieux appareils de .... 5-8 ans !! L'autofocus qui commencait à fonctionner a débarquer avec les modes multi-programme, multi-capteurs AF, etc, etc. Mais tout cela ça tombe en panne...
Il a fallu attendre quelques années, après 90, pour que l'excitation ne retombe.
Un peu avant, Canon change sa monture, et abandonne la FD pour passer à l'EOS. Une bonne idée technique (le registre pouvait être augmenté), mais une mauvaise pour les clients, qui se sont retrouvés avec des objectifs FD incompatibles et des boitiers totalement obsolétes. Nikon n'a pas bougé d'un iota et conserve sa monture F, depuis 59. Vous pouvez donc monter la plupart des objectifs de cette année là sur votre dernier D4 5, 6 ?.
Tout cela pour dire que les appareils des années 95-2000 sont fiables, efficaces, pratiques, mais moins sexy que la période 80-90 ...
D'ailleurs, toutes les publicités qui abusent des images "vintage" utilisent souvent des appareils "chromés" de cette époque.
Voilà un premier aperçu de ce qui peut se rechercher de nos jours, pour (re)faire de l'argentique. Gardez tout de même à l'esprit que ces appareils sont plutôt agés (40 ans !) et que, contrairement à une voiture, bien peu ont eu droit à une révision, sauf en cas de panne. Ne pensez donc pas que l'appareil que vous avez voulu acheter "pas cher", un SRT101 à 40€ par exemple, fonctionne encore 10 ans, ou soit comme neuf au déballage.... et n'en veuillez pas systématiquement au vendeur !
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