Présentation du Mamiya M645

Le Mamiya M645 a été lancé par la firme Mamiya Camera Co en 1975, cinq ans après le "gros" RB67, quelque peu poussée par Bronica qui produisait alors son ETL, après de nombreux autres modèles depuis 1958 !

La volonté était alors de proposer un appareil entrant dans la catégorie "Pro" et "Amateurs Avertis", dans un format 4.5 x 6 que Mamiya remet au goût du jour, celui-ci ayant été abandonné depuis quelques temps.

Plus compact que son grand frère, mais avec des caractéristiques plus simples.


L'appareil était constitué d'un boitier comprenant le compartiment à film (pas de magasin interchangeable, trop onéreux à développer), sur lequel se greffait un des 4 viseurs proposés, abritant un des 5 verres de visées possibles et, à l'avant un objectif Sekor, parmi les 15 disponibles (!).

Parmi ces objectifs, on notera un Fisheye de 24 mm f:/4, un 70 mm f:/2.8 à obturateur central, deux objectifs macro et un zoom ! Rien que ça.

Une multitude d'accessoires étaient disponibles dés le lancement, comme le faisaient très bien les Japonais, faisant de cet appareil, un système complet, apte à toutes les taches. Voir l'impressionnant diagramme du système en fin d'article. A noter que ce document date de la fin de la première série, soit aux environs de 1982, le choix d'accessoire avait nettement augmenté !

Le modèle présenté ici est équipé du très qualitatif 70 mm à obturateur central. Cet objectif a l'avantage de se libérer de la contrainte de vitesse de synchro au flash lié à l'obturateur du boitier, à rideau, limité au 1/60e.

Les optiques sont équipées d'une baionnette dédiée, démontage en tournant à gauche en appuyant sur la touche chromée située devant le sélecteur de vitesses.

Le viseur se démonte très simplement, en tournant le bouton chromé visible en haut à droite,sur l'image suivante.


L'ouverture du dos est assurée en coulissant vers la droite, le bouton rectangulaire situé au dessus du mémo-film. Mais, il y a une astuce !  Il faut pour coulisser cette touche, appuyer sur le fond du mémo-film ! Double sécurité !

Le film est installé sur un "insert", qui pouvait être préchargé et rangé dans une boite hermétique. C'était la façon économique de Mamiya de proposer une alternative aux dos interchangeables. Cela dit, le changement d'insert en cours de film était impossible...


A noter qu'il existait des inserts 120 et 220. 

Le viseur le plus simple est un viseur capuchon, sans cellule, qui se déplie. Il est équipé d'une loupe retractable, et d'un "viseur" dit sportif, constitué d'un cadre extèrieur déployable.

La visée est lumineuse, même avec le verre standard :


L'appareil tenu ainsi en main, on a le levier d'armement à main droite, comme souvent, et le sélecteur de vitesse (8 à 1/500, B, T) à gauche. 

La vitesse de syncho est repérée X60 en rouge, les vitesses lentes présentant un danger de flou sont inscrites en orange.

A droite du viseur, un bouton permet de vérifier la pile de 6v, logée dans la semelle, indispensable pour l'obturateur, malheureusement électronique. Malheureusement car, sans pile... 

En appuyant sur le bouton de test pile, un voyant vert doit s'allumer sur le coté opposé du viseur.

Le déchencheur, avec sécurité, tombe sous l'index. L'appareil n'est pas un exemple d'ergonomie, mais les moyen-formats le sont rarement...

Il faut ajouter à la liste des peu nombreux boutons, un bouton de relevage du miroir (MLU) et un sélecteur de vue par vue ou  sur-impression.

Une fois déclenché, le boitier doit être réarmé, pour retrouver la visée.



Pour compact qu'il est, il faut le voir à coté d'un 500C.

Là, le génie d'Hasselblad est évident. Leur boitier, doté d'un magasin interchangeable et produisant des négatifs plus grands (6x6) est pratiquement identique en dimensions !



Il m'est bien difficile de dire quel est mon préféré !

Le boitier présenté étant un des premiers, sa vitesse d'obturation maximale est de 1/500e. Le modèle suivant, qui sort en 1976, "montera" jusqu'au 1/1000e.

La dynastie continuera avec le 645E, septième déclinaison, présenté en 2000 !

En termes d'utilisation, le M645 est très agréable. Il m'a même surpris, totalement conquis depuis longtemps par le 500C. Reste que les bruits métalliques du Blad lors du montage du dos ou d'une optique et le "Vlouf" du déclenchement sont un délice. Le Mamiya est plus discret.

La qualité optique des Mamiya Sekor est excellente, produisant des négatifs très piqués.

Une vidéo est en préparation pour présenter cet appareil en images animées...





Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les marques d'appareils photographiques en 1980

Frescaty BA-128 SAISON 1 Episode 1 bis