Le WALZ ENVOY 35 !!!
Il y a bien longtemps, j'avais dit que je présenterai cet appareil.
Et puis, j'ai oublié.
En passant devant ma bibliothèque Billy remplie d'appareils, je l'ai vu et je me suis dit "Aller, j'y vais !".
C'était donc le temps des appareils photographique télémétriques. Ce mot désigne le mode de mise au point.
Dans le viseur, il y comme une image fantome du sujet, qu'il faut superposer sur celui-ci. Un peu comme dans le récent Fuji X-100.
Cela permet, avec un peu d'entrainement, une mise au point trés rapide. De plus, le viseur ne "passant" pas par l'objectif est particulièrement clair. Encore une fois, le principe du X100.
A y bien penser, Fuji a repris des formules anciennes et éprouvées qui ont payé.
Bref L'ENVOY 35, donc.
Fabriqué par une entreprise qui porte le nom d'une danse ou d'un baron Autrichien. Mais en fait une entreprise bien Japonaise.
Cette entreprise semble naître aux environs de 1936 en commercialisant un 3x4 cm pliant, fortement copié sur le Foth Derby.
L'entreprise s'appelait "Walz Camera Works" ou "Walz Works". Mais attention, à cette époque les industries Japonaises utilisaient des noms de sociétés "génériques", intégrant "Camera Works". (un peu comme les Américains avec "ACME" qui veut dire, en gros "Compagnie Lambda").
Il semblerait tout de même que le fabricant d'origine soit un certain Okada Kogaku (parce que le premier Okada s'appelait "Waltax" et était aussi vendu comme "Walz"...) L'histoire du Japon de cette période est décidement TRES délicate et difficile.
Bref, trés certainement propriétaire de la marque "Walz", il fut peut-être la source de la société "Walz Shokai".
Plus complétement "K.K. Walz Shokai" (Shokai pouvant se traduire par "Compagnie"), elle existait en novembre 1952. C'est presque sûr !
Cette marque n'était, peut-être, qu'une marque de distributeur, car Walz vendit d'autres appareils et fut même distributeur officiel de .... Olympus !
Tout cela en vendant énormément d'accessoires tels que filtres, télémétres extérieurs, retardateurs, cellules, viseurs multi-focales, flash, coupe-film (de cinéma) etc, etc.
L'entreprise devint simplement "K.K Walz" entre octobre 1955 et aout 1956.. Il y eut des bureaux Walz à Tokyo, Osaka, Nagoya, Fukuoka, et Washington D.C..
Mais revenons à notre appareil.
Aprés de nombreux appareils moyen-format (6x6 sur film 120 ou 620), Walz se mit à commercialiser des 24x36 vers 1956.
Tous furent télémétriques.
Rappelons nous que ce fût l'age d'or de ce type d'appareils, emboitant le pas au Leica, certes précurseur, mais finalement pas si évolué que cela (ne tirez pas les fans).
Cette époque a donc connut ENORMEMENT de télémétriques.
Citons simplement les (Japonais) suivants :
Beauty 35 Super II
Mamiya Crown
Minolta V2
Okaya Lord 5D
Olympus 35 S II 1.8
Minolta 7
Minolta AL
Petri 1.9
Ricoh Five-One-Nine
Taron VR 1.8
Aires 35-III s
Beauty Super L
Fujica 35 SE 1.9
Mamiya Metra 2
Minolta AL
Petri 1.9 Ebn
Ricoh 520 M
Taron VL
Canonet
Et bien sûr le Yashica 35 G (GS, GSN etc)
Walz commercialisa bien d'autres modèles, voir aprés les photos, durant une période finalement trés courte.
La société fit faillite en avril 1961. Une société Walz K.K. existe de nos jours, mais vend... du café !
Et des dizaines d'autres ! Cherchez les, ils sont magnifiques mais, ils deviennent chers !
La plupart, magnifiquement fabriqués, peuvent encore faire des images stupéfiantes.
Ce Walz Envoy est bien présent dans la main, grace à son poids (comparé à nos appareils modernes).
La qualité de finition est remarquable et le mien est comme neuf.
Le capot et la semelle en métal satiné est un plaisir à toucher.
Beaucoup de "good vibration" en manipulant cet appareil.
L'objectif est sublime avec de délicats reflets multicolores aux allures d'oeil de chat. J'ai toujours adoré ces reflets dûs aux traitements, justement anti-reflet !
L'obturateur central est trés silencieux, c'est un Copal-SVL, comme sur tant d'autres appareils Japonais de l'époque.
Les bagues (étroites) commandant vitesse et ouverture sont couplées par IL (indice de lumination). Ce qui fait qu'une fois connu cet IL (avec une cellule à main, ou avec la règle des 16), on pouvait changer la vitesse en conservant une ouverture correspondante, ou l'inverse. En d'autres termes, on passait de 1/125 eme à 1/250 eme et l'ouverture passait seule de f:/8 à f:/5.6 ... Magique !
Le mécanisme d'entrainement est doux comme du velours et le viseur clair comme un crystal.
Un plaisir.
Mais je vous laisse regarder la bête.
S'il vous plait, je pourrais vous présenter quelques-un de ses concurrents de l'époque.
Production connue :
Wagoflex 1952
Walzflex I (6x6) 1955
Walz 35 1956
Walzflex II et II A (6x6) 1956
Walz 35S 1957
Walzflex IIIA (6x6) 1957
Comet 1958
Walz Wide 1958
Walz 35 SV 1958
Walz Automat 44 1959
Walz Envoy 35 1959
Walz Envoy 35S 1959 (deux versions avec objectif f:/1,9 et f:/2,8)
Walz Automat M44 1960
Walz Electric 1960
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