CE QUE LA PHOTOGRAPHIE NUMERIQUE A CHANGE (PART XVII)
Port de Thonon-les-bains, Canon G7, non recadré.
La manie du "Cropping"...
Et oui, aujourd'hui c'est "je croppe, tu croppes, il croppe, nous croppons, etc,etc. Tout le monde "crop".
Autrement dit, "recadre", tout simplement.
Là, le numérique a changé la donne.
"autrefois", lorsque l'on avait fini son négatif, on le déposait chez le photographe et, 48 heures plus tard, nous avions les tirages 10x15 dans une pochette.
Si nous voulions effectuer un recadrage, il s'agissait alors de fournir un tirage 10x15 avec le recadrage désiré, délimité au stylo ou avec un cache découpé dans du papier.
Le labo effectuait alors un tirage respectant, plus ou moins, vos instructions, dans le format demandé.
Quant aux diapos, il fallait une étape de plus, après le développement du film, il fallait faire faire un tirage, pour y porter le cadrage désiré et ensuite, le fournir au labo, comme pour le négatif.
Maintenant, tout le monde recadre à fond, à coup de souris, sur les écrans des ordinateurs.
Pour ensuite, éventuellement, commander un tirage.
Ce qui a vraiment changé, ce sont les proportions des recadrages. Jamais, du temps du film, nous n'aurions demandé des recadrages aussi "forts" qu'aujourd'hui.
A la souris, c'est facile, on zoome, on re-zoome et on recadre.
Sur un négatif, la crainte de "voir le grain" limitait les recadrages exagérés. Mais là, en 2010, plus de grain, donc on crop, on crop.
Cela me rappelle un peu le film d'Antonioni "Blow Up", de 1966.
Dans ce film, un photographe des Seventies (typique de la renommée des photographes de l'époque, travaillant peu, roulant en Rolls décapotage, parfaitement odieux et pourtant entouré de filles trés gentilles avec lui), recadre des photos qu'il avait fait dans un parc. Il recadre et agrandit et agrandit tellement qu'il fini par découvrir un cadavre sur ses posters !
Je vous recommande ce film.
Il est célèbre pour avoir lancé la mode du Nikon F, star incontestée des appareils 24x36 durant des années. (Le Nikon F est aussi "responsable" de la disparition de la marque Topcon, peut-être plus aboutie. Je parlerais de cela une autre fois).
Vous verrez que "cropper" en 70 était du sport, beaucoup plus technique que de promener sa souris sur un tapis !
Je vous laisse aussi imaginer le coût de ces agrandissements !
Tout cela pour dire que, le recadrage est peut-être évitable. Et oui, il suffit de cadrer correctement à la prise de vue. Ou de ne pas faire la photo si l'on ne dispose pas de la bonne optique (le recadrage en zoomant ne remplace pas le télé de 500 mm que vous n'avez pas).
Oui, c'est cela la conclusion :
Et toc.
A bientot.
Port de Thonon-les-bains, Canon G7, non recadré.La manie du "Cropping"...
Et oui, aujourd'hui c'est "je croppe, tu croppes, il croppe, nous croppons, etc,etc. Tout le monde "crop".
Autrement dit, "recadre", tout simplement.
Là, le numérique a changé la donne.
"autrefois", lorsque l'on avait fini son négatif, on le déposait chez le photographe et, 48 heures plus tard, nous avions les tirages 10x15 dans une pochette.
Si nous voulions effectuer un recadrage, il s'agissait alors de fournir un tirage 10x15 avec le recadrage désiré, délimité au stylo ou avec un cache découpé dans du papier.
Le labo effectuait alors un tirage respectant, plus ou moins, vos instructions, dans le format demandé.
Quant aux diapos, il fallait une étape de plus, après le développement du film, il fallait faire faire un tirage, pour y porter le cadrage désiré et ensuite, le fournir au labo, comme pour le négatif.
Maintenant, tout le monde recadre à fond, à coup de souris, sur les écrans des ordinateurs.
Pour ensuite, éventuellement, commander un tirage.
Ce qui a vraiment changé, ce sont les proportions des recadrages. Jamais, du temps du film, nous n'aurions demandé des recadrages aussi "forts" qu'aujourd'hui.
A la souris, c'est facile, on zoome, on re-zoome et on recadre.
Sur un négatif, la crainte de "voir le grain" limitait les recadrages exagérés. Mais là, en 2010, plus de grain, donc on crop, on crop.
Cela me rappelle un peu le film d'Antonioni "Blow Up", de 1966.
Dans ce film, un photographe des Seventies (typique de la renommée des photographes de l'époque, travaillant peu, roulant en Rolls décapotage, parfaitement odieux et pourtant entouré de filles trés gentilles avec lui), recadre des photos qu'il avait fait dans un parc. Il recadre et agrandit et agrandit tellement qu'il fini par découvrir un cadavre sur ses posters !
Je vous recommande ce film.
Il est célèbre pour avoir lancé la mode du Nikon F, star incontestée des appareils 24x36 durant des années. (Le Nikon F est aussi "responsable" de la disparition de la marque Topcon, peut-être plus aboutie. Je parlerais de cela une autre fois).
Vous verrez que "cropper" en 70 était du sport, beaucoup plus technique que de promener sa souris sur un tapis !
Je vous laisse aussi imaginer le coût de ces agrandissements !
Tout cela pour dire que, le recadrage est peut-être évitable. Et oui, il suffit de cadrer correctement à la prise de vue. Ou de ne pas faire la photo si l'on ne dispose pas de la bonne optique (le recadrage en zoomant ne remplace pas le télé de 500 mm que vous n'avez pas).
Oui, c'est cela la conclusion :
"Si vous n'avez pas dans le viseur ce que vous voulez, ne déclenchez pas".
Et toc.
A bientot.
Le cropping est en même temps un formidable moyen de créer des photos dont l'effet panoramique est renforcé ou bien carré ... ce format étant définitivement inabordable pour nos budgets !
RépondreSupprimerLe cropping ce n'est pas seulement zoomer sur un détail, mais c'est également créer une dynamique des pages de nos album photos évitant ainsi la monotonie des 6 photos 11x15 par page ...